Une nouvelle prise d’otages au Bronze fait un mort

Depuis bientôt trois ans, la boîte de nuit Le Bronze, proche des beaux quartiers, fait régulièrement la Une de notre journal. Outre son règlement laxiste, la vente d’alcool à des mineurs, le manque de sécurité à l’entrée, les agressions dans l’établissement et aux abords, le vandalisme, les nombreux signalements et la musique assourdissante, le lieu masque depuis longtemps une réalité bien plus sombre : il est soupçonné d’être sous la coupe de la mafia locale des braqueurs masqués.

Dans nos colonnes, nous avions déjà parlé de la prise d’otage du 11 mars 1997 qui avait déjà provoqué trois morts, dont le videur, ou encore des coups de feu tirés au sein de l’établissement pendant la fermeture annuelle pour fumigation le 20 avril suivant. Le propriétaire des lieux, Mr Fargo, s’était défendu de tous liens avec ces faits criminels devant les autorités et avait été lavé de tout soupçon. Mais un nouvel incident la nuit dernière ayant conduit à la mort d’une jeune étudiante relance la polémique et le Bronze se retrouve encore dans la tourmente. L’établissement est même fermé par les autorités administratives depuis ce jour, le temps que l’enquête livre à la police tous ces secrets.

La soirée battait son plein ce vendredi avec la venue du célèbre groupe belge K’s Choice entre vingt et vingt-deux heures, suivi pour la fin de soirée par un groupe local, les Dingoes Ate My Baby, qui n’ont pas pu se produire à cause de l’irruption d’un gang vraisemblablement armé et venu pour régler ses comptes. Plus de 200 clients étaient alors pris au piège dans la boîte où les accès étaient condamnés par les malfaiteurs qui ne laissaient personne entrer ni sortir. Aucun témoin n’a parlé et la police n’a pas laissé la presse approcher les lieux, mais des récits de témoins ont fuité et laisser deviner un règlement de compte entre deux gangs rivaux, comme lors de la soirée du 11 mars 1997. Aucun braquage n’a été commis et les malfaiteurs, entre 8 et 10 selon nos sources dont deux femmes, sont repartis sans butin. Selon nos sources, ils ne demandaient qu’à en découdre avec leurs rivaux, pour une vague dispute de territoire. C’est dans cette terreur imposée par les intrus qu’à trouvé la mort Sandy Grey, étudiante de première année à l’UC Sunnydale, fauchée en pleine jeunesse.  

Une enquête pour meurtre est ouverte et les premiers éléments tendent en effet à démontrer l’implication de l’insaisissable gang des braqueurs masqués, cette mafia locale qui jouit d’une impunité quasi-totale depuis presque 3 ans et confine les habitants dans la terreur. Sandy Grey, qualifiée par ses amis et sa famille de « jeune fille timide et sans histoires » n’avait manifestement aucun lien avec les malfaiteurs, qui s’en sont pris à elle sans raison apparente, si ce n’est pour terroriser les autres clients de la boîte. 

Toujours selon nos sources officieuses, les clients avaient fui à l’arrivée de la police, qui n’aurait été prévenue qu’après les faits par le personnel de l’établissement, lui aussi pris au piège, tout comme les musiciens venus se produire par ailleurs. Il y a bien un téléphone dans la réserve pour appeler discrètement les secours mais le gang contrôlait les mouvements de tout le monde, ainsi que les entrées et les sorties, ce qui explique pourquoi personne n’a pu prévenir la police dans les temps. Ce serait au moment où un second gang rival aurait débarqué dans la boîte pour en découdre que la totalité des otages aurait pris la fuite, dans un mouvement de panique. La police travaille encore à retrouver les quelques 200 témoins pour recueillir un maximum d’informations. Mais comme souvent à Sunnydale, les victimes ont du mal à parler, par peur des représailles. Le propriétaire du Bronze, son personnel ainsi que les membre du groupe des Dingoes n’ont pas eu le droit de répondre à nos questions.

Seuls les parents de Sandy Grey ont pris la parole dans la nuit pour réclamer justice. Désabusés par les autorités locales « incompétentes » en la matière, Mr et Mme Grey, en appellent au collectif « Mères opposées à l’occulte », et demande l’intervention du maire Richard Wilkins pour obtenir la fermeture du Bronze, « devenu un repaire de bandits qui mets nos jeunes en danger » affirment-ils. Preuve supplémentaire que Sunnydale n’est plus une ville sûre, les funérailles de l’adjoint au maire Alan Finch auront justement lieu ce 24 février, et le maire, concentré sur la mort de son collaborateur, ne s’est pour l’instant pas exprimé sur la sordide affaire du Bronze d’hier soir.

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