Ces épisodes qui donnent le Frisson !

Si Buffy n’est pas spécialement une série qui fait peur malgré son genre fantastique destiné au grand public, il y a dans néanmoins des épisodes qui donnent le frisson ! Des épisodes à ne pas regarder seuls, ni dans le noir, qui nous ont fait peur et sont parvenus à nous angoisser après plusieurs visionnages encore ! Pourquoi ? Le présent dossier liste les huit épisodes plus flippants de la série, désignés par les membres de notre forum (2015 – 2018), et tente de vous expliquer pourquoi ils nous font si peur, et ce qu’ils réveillent en nous…

1×10 Billy

On pourrait penser que cet épisode ne pourrait pas suffire à faire un bon scénario d’épouvante avec toute ces phobies, mais le procédé inquiète et angoisse, justement parce que toutes les phobies auxquelles sont confrontés les personnages sont belles et bien réelles et réalistes. Cet épisode a été cité par nos membres qui pointaient souvent du doigt l’ogre qui poursuit le petit Billy, avec son visage contrefait, et son bras rongé comme un pilon de viande. L’ogre a une carrure imposante et pousse des grognements primaires qui stressent le spectateur chaque fois qu’il apparaît aux trousses de Billy ou Buffy. Dans « Billy », il y a aussi ce clown avec son expression figée qui poursuit Alex au couteau, cette scène où Buffy est enterrée vivante, quelques araignées qui grouillent et une Willow attirée dans une cave lugubre. La tension est omniprésente, même si l’épisode ne contient pas de scènes gores. Enfin, la situation du petit Billy, violemment battu par son entraîneur, est une situation plus courante qu’on ne le croit, et dont les adultes ne mesurent pas toujours la gravité.

2×18 Réminiscences

Avec son imagerie angoissante et son ogre largement inspiré par Freddy Kruguer et le croque-mitaine, « Réminiscences » s’impose dès la saison 2 comme l’un des épisodes les plus flippants des 144, et Joss Whedon avoue d’ailleurs l’avoir conçu dans ce but précis. Il voulait donner envie au téléspectateur de se cacher sous sa couette et d’allumer toutes les lumières chez lui. L’ambiance des couloirs lugubres et morbides de l’hôpital comme lieu principal, les effets de caméra qui déambulent dans les couloirs avec de gros plans sur les outils chirurgicaux, et les cris des enfants tétanisés contribuent à une réalisation dérangeante et digne des plus grands films d’épouvante. La musique plutôt standard du duo de compositeurs Sean Clement & Shawn Murray est finalement très efficace ici. Der Kindestod a aussi une façon de se déplacer, avec des gestes allongés, qui nous terrorisent d’avantage. Ajoutons qu’il n’a pas de regard et que ces expressions sont imperceptibles.

4×10 Un silence de mort

Véritable chef d’œuvre visuel, « Un silence de mort » se veut être une subversion des compte de fée, puisant son inspiration du côté des frères Grimm et du film Nosferatu. Tous les membres de notre forum sont d’accord et l’ont classé ex aequo avec « Réminiscences », à la tête des épisodes les plus flippants. Quand les Gentlemans regardent à travers les fenêtres, toquent aux portes, entrent là où ils ne sont pas invités, et pénètrent les chambres de leurs victimes, leurs actions sont équivalentes à un viol. Leur apparition inexpliquée, leurs origines et leur façon de léviter en font des êtres cauchemardesques, un concentré des peurs enfantines. Pour couronner le tout l’épisode est muet et la musique oppressante. Il ne vous reste plus qu’à vous cacher sous votre couette et regarder d’un œil avertit ces êtres au sourire métallique disséquer leurs victimes impuissantes, en espérant que vous ne ferez pas de cauchemars la nuit suivante. On vous aura prévenu !

4×18 La maison hantée

Cette histoire de maison hantée possède une atmosphère bien à elle, et surtout une musique digne des meilleurs films de fantômes. On a ici affaire à des poltergeists qui se déchainent et qui font fuir en hurlant les gens lors d’une soirée étudiante. Les apparitions des poltergeists, avec leurs visages bleutés tel des cadavres sauront vous surprendre, et toutes les scènes liées à cette inquiétante salle de bain et son robinet qui fuit vont vous mettre les nerfs à vif. L’histoire du pensionnat qui est un ancien lieu ayant abrité la souffrance est un grand classique, et cette vieille fanatique religieuse vous donnera des frissons quand elle expliquera avec son regard placide qu’elle a volontairement brimé les enfants, jadis sous sa protection. « La maison hantée » est un épisode bien plus flippant qu’il n’y paraît au premier abord, et manque peut-être simplement d’un soupçon de scènes plus gores.

5×09 Météorite

« Météorite » est superbe avec une atmosphère anxiogène, beaucoup de scènes sombres, de nuit, dans les bois, dans les couloirs de l’hôpital, dans le foyer des Summers, appuyé par une musique insécurisante. « Météorite » peut être vu comme un hommage aux X-Files (c’est d’ailleurs le but qu’il recherche), avec une créature extraterrestre répugnante tombée du ciel, qui rampe sur les murs et les plafonds pour mieux surgir par surprise. La séquence avec ce pauvre malade mental attaché à son lit d’hôpital, n’ayant aucune possibilité de s’extirper d’une situation mortelle est extrêmement dérangeante, et digne de ce que les X-Files savaient faire. Avec ses yeux rouges sang qui vous fixent et ses tentacules répugnantes, la créature ressemble à un énorme cafard, tout en étant la métaphore de la maladie qui s’immisce dans votre entourage et ne vous lâche plus. Ajoutez à cela les scènes de démence de Joyce qui sombre dans la folie, et vous obtenez un épisode à vous glacer les sangs. La scène où Joyce réalise que Dawn est la Clef est peut-être bien la meilleure. Un épisode stressant, à regarder dans le noir !

6×03 Résurrection

C’est ici la thématique de l’épisode qui dérange encore plus que cette entité fantomatique que Buffy a rapporté de la tombe avec elle. Car tout l’épisode est très dérangeant et inquiétant, et c’est aussi l’épisode le plus sombre écrit par Jane Espenson, une scénariste qui écrit d’habitude dans le registre comique. Il y a beaucoup de scènes où vous sentirez un frisson vous parcourir l’échine. Citons par exemple les photos que regarde Buffy laissant apparaître des squelettes, le face à face avec l’entité à la fin (sorte de dame blanche vaporeuse), la scène où la silouhette noire de Buffy se tient au bout du lit de Willow et Tara pour les réveiller au milieu de la nuit, et bien sûr, la séquence gore – et culte ! – où Anya se lacère le visage avec un couteau. Mais tout cela est-il plus terrifiant que la révélation de Buffy à Spike à la fin de l’épisode ? Brrr…

7×03 Vice versa

L’épisode a été nommé comme l’épisode le plus gore de cette liste par nos membres. Il faut dire que les réalisateurs n’y vont pas de main morte avec le sang, la chair et les cadavres. Rares sont les épisodes de Buffy qui dégoûtent autant visuellement, et celui-ci est un chef d’œuvre dans le genre. Voir Willow se faire littéralement bouffer toute crue par une créature cannibale aura répugné nombre de téléspectateurs, qui ont dû fermer les yeux pendant toute la séquence. Gnarl, l’ogre avaleur de chair fraîche qui hante tout l’épisode a de quoi être fier de lui, puisqu’il est l’un des monstres les plus flippant du bestiaire, avec sa grosse voix grave qui résonne dans la nuit, lorsqu’il appelle ses victimes. Gnarl est aussi et surtout angoissant pour son aspect physique, semblable à celle d’une goule. Pour couronner le tout, il aura fallu que Buffy lui crève les yeux avec ses ongles devant les yeux encore fragilisés des téléspectateurs !

7×07 Connivences

« Connivence » possède un suspense et une tension incroyablement stressante et réussie. Toutes les scènes de cet épisode, à l’exception de celles avec Buffy et Holden sont flippantes. Qu’il s’agisse de Spike qui trucide une innocente comme un psychopathe dans la rue, d’Andrew qui poignarde son ami dans un sous-sol, où de Willow qui est hanté par un esprit maléfique, tout est complètement flippant et fascinant à la fois. On en redemande même ! Mais les scènes les plus féroces sont bien entendu les scènes avec Dawn, qui se persuade de recevoir la visite de l’au-delà de Joyce, et tente de converser avec sa défunte mère. Les coups dans la maison, la TV qui s’allume toute seule, le sang sur les murs, et les apparitions furtives du cadavre de Joyce en putréfaction ont insufflés la peur dans les yeux de nos membres, qui se sont sentis dans l’insécurité la plus totale en visionnant cet épisode la première fois. L’insécurité. C’est peut-être bien le sentiment que l’on ressent le plus à travers cet épisode marquant. Un véritable impact émotionnel. Fermez bien vos portes et vos fenêtres avant de visionner « Connivences », parce que vous ne serez pas tranquille !

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