Le poste de police attaqué par une forcenée. Deux évadés en cavale.

Le poste de police a été attaqué hier soir par une forcenée et ses complices, et une voiture de police a été volée au nez et à la barbe des agents de police. Pendant ce temps, deux criminels en garde à vue ont réussi à prendre la fuite. L’assaut sur le poste de police avait très probablement pour but de faire libérer les deux jeunes hommes pris en flagrant délit d’agression sur un convoyeur de fond à la sortie du parc d’attraction quelques jours auparavant : Jonathan Levinson, 22 ans, et Andrew Wells, 21 ans. La forcenée qui est venue faire diversion avait, selon les agents en poste ce soir là, des complices qui se sont introduits facilement jusqu’à l’étage et ont aidé à faire sortir les deux malfrats en garde à vue.

Ils ont tout d’abord tenté de faire un trou dans le mur, probablement à l’aide d’un burineur électrique apporté par une complice, avant de renoncer et tordre les barreaux, là aussi avec un outillage nécessaire puisqu’il faut au minimum un étau pour arriver à plier du métal, bien qu’on ne comprenne pas exactement comment ils ont pu s’y prendre aussi rapidement. Si les déclarations du personnel de police sont plutôt hasardeuses, entre les agents sous le choc et ceux qui ne souhaitent volontairement pas divulguer d’information sur les criminels en cavale, l’agent Dunham a cependant expliqué à la presse qu’une jeune femme s’était rendue jusqu’à l’étage pour lui demander de libérer en urgence Levinson et Wells. La jeune femme a été laissée seule en détention avec les deux criminels tandis que l’agent Dunham prétend s’être précipité à l’extérieur du bâtiment où « ça chauffait » selon ses propres déclarations. « Je devais aller aider mes collègues dehors. Je réalise maintenant que c’était une diversion pendant que cette femme faisait sortir les deux criminels. Elle devait avoir tout le matériel avec elle dans un sac que je n’ai pas vu ». Et pendant ce temps, d’autres complices dérobaient une voiture de police aussi aisément qu’un malfrat commet un vol à l’étalage.

Incrédule, la Police des Polices tente déjà de comprendre comment une femme peut s’introduire avec un outillage pour défoncer la pierre et le béton, et plier le métal, sans qu’aucun des agents en service ne la fouille à l’entrée. Mais d’après les rapports établis, tout le monde avait les yeux rivés sur le spectacle qui avait lieu en dehors, et la jeune femme hystérique qui refusait d’obtempérer face aux nombreuses sommations des policiers. Quand aux barreaux qui ont été tordus et démantibulés, une enquête sera chargée de déterminer avec quel type d’outils les assaillants ont pu se débarrasser aussi rapidement de l’obstacle, étant donné qu’il faudrait plusieurs heures et une méthode de chauffe pour parvenir à plier du métal. L’autre grande question que se pose le service est pourquoi aucun agent sur place n’a eu la présence d’esprit d’ouvrir le feu.

Un civil présent sur les lieux ce soir là explique que la scène était « irréelle » ! Son témoignage en dit long sur la confusion ambiante ce soir là : « Wahou ! Je n’en reviens toujours pas. Cette folle dehors qui a défié les policiers n’avait vraiment peur de rien. On aurait dit une sorcière. Elle est parvenu à grimper jusqu’au trou dans le mur en haut je ne sais pas comment. J’ai déjà vu des illusionnistes à la télé qui réussissaient des tours dans ce genre, mais le voir en vrai c’est… wahou… j’ai pas les mots ! »

Jonathan Levinson et Andrew Wells avaient été arrêté et placés en garde à vue deux jours plus tôt pour tentative d’extorsion de fonds, tandis qu’un troisième complice était toujours en fuite. On les soupçonnaient aussi, selon des sources internes, d’être derrière le braquage de la Central Bank du 16 octobre, bien qu’aucunes preuves n’aient pu le démontrer. Le fait que des forcenés se soient attaqué à un poste rempli d’officiers de police et soient repartis sans encombres fait déjà hurler la communauté de Sunnydale, et décrédibilise à tout jamais l’image de la police locale, considérée depuis six ans comme totalement inefficace. « Comment peut-on se sentir en sécurité si même la police ne peut pas se défendre » s’exclamait ce matin une habitante devant la mairie. Et un autre de vociférer « Quand des crimes sont commis à Sunnydale, les flics ne mettent jamais la main sur les coupables, et quand il le font, ils les laissent partir au bout de deux jours ! C’est une honte ! »

Gênée par la tournure des événements qui est relayée dans la presse et fait couler beaucoup d’encre, la police ne fait quasiment aucune déclaration sur le sujet, invoquant même le secret défense. Et pendant que la façade du commissariat est balafrée de façon impressionnante, les deux jeunes hommes activement recherchés sont toujours en cavale. La voiture volée à quand à elle été retrouvée le soir même complètement hors service. Ni la Maire Helen Crawford, ni les membres du Conseil municipal n’ont commenté l’affaire, désormais entre les mains de la Police des Polices. Une affaire qui va faire encore beaucoup de bruit à Sunnydale !

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